Mon Interview parue le 26 Juin 2017 sur Politico.cd

Mon Interview parue le 26 Juin 2017 sur Politico.cd

26 juin 2017

Le député congolais Patrick Muyaya a accordé une interview exclusive à l’issue de sa visite, vendredi dernier, du quartier général de POLITICO.CD à Johannesbourg, en Afrique du Sud.

Dans cette longue interview, qui sera publié mardi, le député du Parti Lumumbiste Unifié (PALU), revient sans langue de bois sur la crise politique en République démocratique du Congo. “Le peuple ne devrait pas grogner pour obtenir ce qui lui revient de droit”, lance le jeune député,  qui affirme croire que seules les élections sont une solution à la crise politique actuelle.

“Le peuple congolais est un peuple profondément pacifique. Si vous regardez le Lac Kivu, j’espère que vous l’avez visité, il est beau, calme, mais c’est un lac qui a coulé des embarcations. Le peuple congolais est comme ce lac. Déjà excédé par la misère, déjà fatigué par la situation de plus en plus critique et difficile… je ne pense pas, je ne pense pas que si le peuple ne revendique pas autant qu’il devrait le faire, soit un signe de naïveté”, met-t-il en garde.

“Il faut faire très attention. Je crois que vraiment de ce point de vue, je tiens à être catégorique. Puisque le pouvoir lui revient. Kinshasa est une ville de 12 millions d’habitants, et si vous déversez [dans la rue] ne fut ce que 1%, soit 120.000 personnes, je crois que rien ne lui résistera”, insiste-t-il.

Le président du  Réseau des jeunes parlementaires congolais, une association qui regroupe des sénateurs et députés congolais âgés de moins de 40 ans, affirme qu’il faut veiller à ne pas retomber dans à l’époque des pillages, faisant référence aux années Mobutu.

La situation de misère est déjà grande, il faut éviter que l’histoire ne se répète, comme elle a tendance à se répéter. Il faut éviter des pillages qui auront pour effet de détruire le peu qui nous reste. Il ne faut pas créer des extrapolations à partir de l’attitude du peuple. Il attend les élections”, clame-t-il.

Alors que le délai fixé dans l’accord du 31 décembre exige la tenue des élections avant la fin de l’année en cours, Patrick Muyaya pense qu’il faut, avant tout, veiller à organiser “des bonnes élections”: “Le peuple attend des bonnes élections. Il ne suffit pas de le faire. J’ai été électeur, j’ai été candidat, j’ai vu les bonnes et les mauvaises élections”, dit-il.